Le DPP travaille à une proposition d’amendement pour éviter l’infiltration chinoise

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Le groupe Want Want, propriétaire du quotidien pro-KMT China Times (Image : Wikipedia)

La question de savoir si Taiwan est actuellement infiltré par des agents du Parti communiste chinois (PCC) est désormais installée dans le débat à Taiwan. Le Parti démocrate progressiste (DPP) a annoncé plus tôt dans la semaine l’organisation prochaine d’une série d’évènements visant à sensibiliser le public à la question, en particulier sur les campus.

Aujourd’hui encore, la porte-parole du gouvernement Kolas Yotaka a annoncé que le groupe parlementaire du DPP planchait actuellement sur une proposition d’amendement ciblant les agents chinois qui devrait être présenté lors de la prochaine session parlementaire. Kolas Yotaka a qualifié l’amendement d’indispensable déclarant que le gouvernement était actuellement confronté à une véritable « guerre de l’information » et à une « guerre de l’opinion publique ». Elle a précisé que l’infiltration des médias n’était qu’une manifestation parmi d’autres de l’infiltration chinoise dans la société taiwanaise.

Il faut savoir que le quotidien britannique Financial Times a publié hier un article formulant des accusations graves contre deux médias taiwanais pro-KMT, accusations qui n’ont toutefois pas pu être vérifiées. Le média cite un journaliste du China Times, qui affirme que le Bureau des affaires taiwanaises, un organisme gouvernemental chinois, donne directement des instructions au quotidien détenu par le groupe Want Want, des instructions concernant les sujets liés à la Chine et aux relations interdétroit. Un autre journaliste de CTiTV aurait déclaré qu’une « force spéciale » était chargée de faire élire Han Kuo-yu (韓國瑜) au sein de la chaîne.

Kolas Yotaka a déclaré que les médias concernés devaient s’expliquer avec honnêteté pour clarifier ces rumeurs.