Depuis que la loi sur l’organisation de référendum a été assouplie en décembre dernier, les propositions fusent sur de nombreux sujets. A ce jeu, la société civile s’investit largement, mais aussi les partis politiques à l’instar du Kuomintang, principal parti d’opposition qui a lancé deux projets référendaires dans le but affiché de reconquérir une partie de l’électorat en jouant sur la corde de la sensibilisation aux sujets de société qui font débat comme la sécurité alimentaire ou encore la santé.
Pour le projet de référendum sur la sécurité alimentaire, le KMT souhaite lancer un référendum pour interdire l’importation des denrées alimentaires en provenance des préfectures japonaises touchées par la catastrophe nucléaire de la centrale Dai-ichi de Fukushima en 2011. Si les importations sont actuellement encore suspendues, le gouvernement du DPP envisage en effet de les reprendre suite à la pression répétitive du Japon dont les experts ont levé tout doute de contamination radioactive…
Quant au volet sanitaire, c’est la question de la qualité de l’air qui inquiète de nombreux résidents, à majorité de la moitié sud de Taiwan et politiquement plus proche de la majorité actuelle. L’objectif du KMT est donc de séduire une partie de l’opinion publique sur ces sujets en s’affichant comme protecteur des intérêts des Taiwanais, en amont des élections régionales locales du 24 novembre prochain, carressant l’espoir d’un redoux politique et d’une image plus positive pour ces scrutins importants.
De son côté, plusieurs voix dans le camp du DPP de la majorité critiquent cette attitude du KMT qui politise des sujets importants au risque de les vider de leur sens réel.
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