La firme d’Etat taiwanaise CPC, fournisseur de pétrole, a cédé la moitié de ses parts à la société chinoise CEFC Energy dans un projet d’exploration pétrolière au Tchad. Cette décision vise à réduire le fardeau de la firme taiwanaise ainsi que les possibles risques associés au projet. Selon l’accord de transfert entre CPC et la China CEFC Energy, la firme chinoise a dépensé plus de 114 millions de dollars américains pour racheter 35% des droits d’exploration de pétrole du projet Tchad de CPC. Après la transaction, CPC détient désormais 35%, la firme chinoise 35% et le pays africain en conserve les 30% restants.
Le Tchad est l’un des principaux pays producteurs de pétrole en Afrique. La firme taiwanaise a commencé à y chercher des offres d’exploration en 2003. En 2004, Taiwan et le Tchad signaient un accord préliminaire de coopération pour l’exploration tandis que Formose s’évertuait à atteindre une autosuffisance énergétique. En 2006, CPC a signé des contrats formels d’opérations conjointes avec le Tchad afin de sécuriser ses droits de prospection pour du pétrole brut.
Selon CPC, le projet Tchad aura sa première production de pétrole à partir de 2017. Néanmoins, Chang Ray-chung [張瑞宗], Vice-président de CPC, a déclaré que la firme cherchait à réduire les risques d’investissement à l’étranger et a décidé de transférer une partie de ses droits d’exploration. Selon lui, le projet fait face à certains risques économiques dus à la faiblesse du marché pétrolier mondial. De plus, des émeutes de plus en plus régulières causées par des militants au Tchad soulèvent également certains risques politiques. Il a ajouté que ce type de transaction n’était pas rare dans l’industrie pétrolière et que la Chine était le pays à avoir proposé la meilleure offre à la firme taiwanaise.