Taiwan commémore aujourd’hui les 70 ans de la répression sanglante du 28 février 1947 ordonnée par le gouvernement d’alors contre les émeutiers qui s’étaient soulevés suite à l’arrestation musclée d’une vendeuse de cigarettes de contrebande à la sauvette.
La présidente Tsai Ing-wen (蔡英文) qui a fait de la justice transitionnelle une des missions principales de son mandat à la tête de Taiwan a réaffirmé aujourd’hui que cette justice transitionnelle passe par le rétablissement de la vérité. L’objectif n’est pas d’engager une sorte de chasse aux sorcières contre l’ancien prédisent Tchang Kaï-chek mais de désigner les responsables de ce massacre pour rendre justice aux victimes et à leurs familles.
Lors de son discours commémoratif, la Présidente taiwanaise a aussi invité tout un chacun à adopter cette même attitude de justice transitionnelle pour regarder tous ensemble sereinement vers l’avenir du pays : « Sans vérité, le passé ne pourra jamais être dépassé. La redynamisation économique est importante, tout comme l’est la justice. Un pays où justice et prospérité cohabitent, tel est l’objectif que nous poursuivons le plus dignement. Le but de la justice transitionnelle n’est pas la lutte mais la réconciliation. »
En outre, Tsai Ing-wen a annoncé l’établissement prochain d’une institution indépendante qui aura justement pour mission de poursuivre cette tâche de déterminer les responsabilités concrètes et identifier les responsables de cette page tragique de l’Histoire de Taiwan.