Un avion militaire chinois a de nouveau pénétré la zone d’identification de défense aérienne taiwanaise (ADIZ) par le sud-ouest pour la troisième fois en 8 jours. Les fois précédentes, il s’agissait d’appareils Soukhoï Su-30 le 9 juin et Shaanxi Y-8 le 12 juin. Aujourd’hui c’est un Chengdu J-10 qui a pénétré la zone d’identification de défense aérienne taïwanais.
Selon Jie Chong (揭仲), un chercheur de la National Policy Foundation, il s’agit probablement de démonstration de force de l’armée chinoise voir un test de capacité de réaction de Taiwan face aux appareils chinois qui pénétrent régulièrement l’ADIZ taiwanaise ou qui s’approchent de la ligne de démarcation du détroit de Taiwan pour mener des exercices. Il a souligné que bien que cet espace aérien soit éloigné de l’île principale de Taïwan, il reste tout de même proche de Penghu.
Ces exercices peuvent intensifier les activités des appareils militaires taiwanais créant ainsi des pressions sur Taiwan. Jie Chong a cité l’exemple de la Chine qui a utilisé des mesures similaires d’avril 2012 à fin décembre 2014, lors de la controverse sur la « nationalisation » des îles Diaoyutai par le Japon. Au total, pendant le conflit, le décollage d’urgence moyen par mois d’avions japonais pour surveiller les avions militaires chinois a atteint 33, contre 11 fois avant le conflit.