Alors que l’intelligence artificielle intègre de plus en plus notre monde, la société s’interroge et s’inquiète de cette technologie et sa potentielle capacité à porter atteinte à l’espèce humaine. Dans ce cadre, l’Union Européenne et le Japon ont déjà publié un guide d’éthique de l’IA digne de confiance. Le ministère taiwanais des Sciences a publié aujourd’hui la première « Directive de la recherche et du développement sur l’intelligence artificielle » destinée aux équipes de recherche dans ce domaine.
Cette directive repose sur trois valeurs fondamentales « garder l’être humain au coeur de la recherche », « le développement durable » et « la diversité et l’inclusion » définies par huit critères de développement et de recherche : les bénéfices communs, l’équité et la non-discrimination, le droit à l’autonomie et au contrôle, la sécurité, la gestion des données personnelles, la transparence et la traçabilité, la compréhensibilité et la capacité de responsabilité et de communication.
Le ministre des sciences, Chen Liang-gee (陳良基), nous explique l’importance de ce texte : « Après qu’un programme d’intelligence artificielle soit écrit, il évolue en fonction des données qui lui sont fournies. Si les données sont discriminatoires, le programme sera discriminatoire. Si les données sont déviantes, il sera déviant. Ce n’est pas ceux qui écrivent le programme qui peuvent le contrôler mais bien les données qu’il reçoit. A ce stade, la maintenance et la préservation des données deviennent importantes. A ce degré, l’être humain est entré dans l’ère numérique donc ceux qui fournissent des outils numériques doivent avoir une éthique de base. »
Il a également expliqué que le monde entier est encore en train d’observer l’évolution de l’intelligence artificielle et qu’il est pour l’instant plus approprié d’adopter des directives que des sanctions.