Le bureau national de l’immigration du ministère de l’Intérieur organise aujourd’hui son annuelle Conférence internationale contre le trafic d’êtres humains, un événement qui réunit cette année plus de 250 experts, universitaires et gouvernementaux, originaires de plus de 40 pays.
Y participe également l’organisation caritative Caritas International. Cette ONG dépend du Vatican, qui a décrété que 2019 serait l’année de la lutte contre la traite humaine.
Etaient notamment présents le vice-président Chen Chien-Jen (陳建仁), le ministre de l’Intérieur Hsu Kuo-yung (徐國勇), ou encore le vice-directeur de l’Institut américain à Taiwan (AIT) Raymond Greene.
Le ministre de l’Intérieur a rappelé que Taiwan se situait depuis dix ans dans le premier tiers de la prévention contre le trafic humain selon le dernier rapport sur le trafic des personnes 2019 du département d’Etat des Etats-Unis. Une performance permise, selon lui, par la stratégie des « 4P » adoptée par Taiwan : « Nous mettons en œuvre la stratégie des « 4P » : d’abord, les poursuites (judicaires) contre ceux qui violent la loi, qui doivent impérativement aboutir à procès s’il y a lieu. Il faut ensuite protéger les victimes : c’est le « P » de « protection ». Mais il faut aussi prévenir que d’autres crimes n’aient lieu, d’où le « P » de « prévention ». Ces trois P sont utilisés partout. A Taiwan, comme c’est le cas en Australie et au Canada, nous avons ajouté un « P ». C’est celui de « partenariat », car le trafic d’êtres humains étant souvent internationaux, il nous faut développer des relations avec nos partenaires dans cette lutte, qui est un travail transnational. »