Dénonciation des infractions routières

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A Taiwan, la délation routière peut rapporter gros (image Youtube)

En taiwanais, on les surnomme les « chasseurs de scorpion ». Ces auteurs de délations s’appuient sur la prime d’encouragement à la dénonciation des actes de sécurité routière illicites. Et certains arrivent même à en vivre et plutôt bien puisqu’ils gagnent jusqu’à 100 000 dollars taiwanais par mois, ce qui représente plus de quatre fois le salaire minimum, à Taiwan, juste en dénonçant les autres…

Ce revenu aussi élevé, qui n’en est d’ailleurs pas un, incite de nombreuses personnes à s’auto-proclamer déconciateur et envoyer leurs clichés à la police en espérant ladite prime. Mais, sans même jusqu’à aller se poser la question morale derrière cette approche, n’y a-t-il pas des limites légales à cette pratique qui a toujours fait débat? Quid du droit à la vie privée d’un tiers ou non divulgation de ses données personnelles ?
Le professeur Wu Jing-chin (吳景欽), de la faculté de droit de l’Université Chenli, nous partage une approche du droit moderne sur cette question de société qui revient au devant de la scène avec plusieurs cas où la contravention adressée par la police suite à une dénonciation a été annulée en justice pour atteinte à la vie privée notamment.