En réponse à l’appel du gouvernement, de nombreux investisseurs taiwanais installés à l’étranger ont fait leur demande pour revenir investir sur leur île natale. Selon les chiffres du gouvernement, ces multiples projets représentent un montant d’investissement qui dépasse les 330 milliards de dollars taiwanais (9,3 milliards d’€).
Afin d’accueillir les nouvelles usines, le ministère de l’Economie a sollicité le soutien de l’entreprise publique Taiwan Sugar pour que celle-ci libère une grande partie de ses terrains. En réponse, la sucrerie publique a annoncé qu’elle mettrait à disposition des investisseurs une totalité de 2 051 hectares de terrains agricoles ou forestiers.
Hsiao Kuang-hung (蕭光宏), directeur adjoint du secrétariat de Taiwan Sugar, a détaillé : « Ces terrains se situent dans 13 endroits. Ils seront mis à la disposition du ministère de l’Economie. Les terrains choisis seront préparés par le bureau de l’industrie du ministère, qui y mettra en place des installations de base. En réalité, la plupart des terrains de Taiwan Sugar sont dépourvus d’eau courante et d’électricité. Il faudrait donc les connecter aux réseaux. » Selon Taiwan Sugar, ces terrains ne seront pas vendus mais plutôt loués aux intéressés. Ils se situent notamment dans le centre-ouest et le sud-ouest de l’île principale.
A titre de rappel, Taiwan Sugar est un grand propriétaire de terrains depuis l’époque japonaise où l’exploitation de cannes à sucre était très répandue. A son apogée, elle possédait pas moins de 120 000 hectares de terrains à travers le pays. Face à la concurrence des sucres importés, la société a commencé à connaître une période de déclin dans les années 1990. Depuis, beaucoup de ses terres sont donc laissées en friche.